chiro.pngLes Chiroptères, ou chauves-souris, sont les seuls mammifères au monde capables de voler en battant des ailes, à l'instar des oiseaux.

Ces ailes sont constituées d’une fine membrane de peau (appelée patagium) reliant le corps, la queue et les quatre membres jusqu'au bout des doigts. Les doigts des « mains » ou membres antérieurs sont d'ailleurs très allongés à l’exception du pouce, avec lequel elles s’agrippent aux parois.

Nocturnes et possédant toutes, sous nos lattitudes, un régime alimentaire presque exclusivement insectivore, les chauves-souris occupent les mêmes niches écologiques que certains oiseaux.

Contrairement aux croyances populaires, les chauves-souris ne sont pas aveugles, elles possèdent des petits yeux fonctionnels qui leur permettent de percevoir les grandes lignes de leur environnement au crépuscule.

Pour s’orienter et chasser dans l’obscurité, elles utilisent l’écholocation. Comparable à un radar, les chauves-souris émettent un signal ultrasonore, qui en ricochant sur un obstacle, se modifie et revient à leurs oreilles, leur apportant ainsi de nombreuses informations sur leur environnement comme la taille, la distance voire la nature de l’obstacle. Ce système d’écholocation est si performant qu’il permet aux chiroptères de détecter un cheveu !

 

Un cycle de vie rythmé par les saisons :

En hiver : beaucoup de repos

Les insectes se raréfiant, elles passent la mauvaise saison en léthargie (hibernation) en attendant le retour de la belle saison. Leur température s’abaisse et l’ensemble de leur mécanises physiologiques (rythme cardiaque, respiration…) ralentissent.

Au printemps : se refaire une santé

Au printemps, dès les premiers beaux jours, avec le retour des insectes, les chauves-souris sortent de leur repos et quittent leurs “quartiers d’hiver’’ (grottes et cavités souterraines pour la plupart). A cette période, elles chassent abondamment afin de palier à l’importante perte de poids induit par l’hibernation (perte de près d’un tiers du poids de début d’hiver).

En été : agrandir la famille

Les femelles se regroupent en colonies, dans des gîtes de mise bas (= gîte de reproduction) pour mettre au monde un unique jeune (rarement deux). Chaque espèce a ses préférences. Ces lieux doivent être suffisamment chauds pour permettre le développement rapide des jeunes. Les mâles eux se tiennent à l’écart, souvent isolés ou rassemblés en petits groupes de quelques individus. Les mères allaitent les petits durant quatre à six semaines, après quoi ils doivent apprendre à voler et à chasser eux-mêmes.

En automne : se reproduire et préparer l’hiver

La fin de l’été et l’automne sont des périodes de chasse intense durant lesquelles les chauves-souris accumulent des réserves de graisse en prévision de l’hibernation. C’est également la saison des accouplements, le sperme étant conservé par les femelles jusqu’au printemps suivant, où se produit alors une fécondation différée.

 

Les espèces normandes :

Aujourd’hui 21 espèces de chauves-souris ont été identifiées en Normandie :

 Rhinolophidés

  • Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros (BECHSTEIN, 1800) Fiche

  • Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (SCHREBER, 1774) Fiche

 

Vespertilionidés

  • Grand Murin Myotis myotis(BORKHAUSEN, 1797) Fiche

  • Murin de Daubenton Myotis daubentoni (KUHL, 1817) Fiche

  • Murin à moustaches Myotis mystacinus (KUHL, 1817) Fiche
  • Murin de Brandt Myotis brandtii (EVERSMANN, 1845) 
  • Murin d'Alcathoe Myotis alcathoe (HELVERSEN & HELLER, 2001)
  • Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (E. GEOFFROY, 1806) Fiche
  • Murin de Natterer Myotis nattereri (KUHL, 1817) Fiche
  • Murin de Bechstein Myotis bechsteini (KUHL, 1817) Fiche
  • Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus (SCHREBER,1774) Fiche
  • Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus (LEACH, 1825) 
  • Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhli (KUHL, 1817) Fiche

  • Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii (KEYSERLING & BLASIUS, 1839) Fiche

  • Sérotine commune Eptesicus serotinus (SCHREBER, 1774) Fiche

  • Sérotine bicolore Vespertilio murinus (LINNAEUS, 1758)

  • Noctule commune Nyctalus noctula (SCHREBER, 1774) Fiche

  • Noctule de Leisler Nyctalus leisleri (KUHL, 1817) Fiche

  • Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus (SCHREBER, 1774) Fiche

  • Oreillard roux Plecotus auritus (LINNAEUS, 1758) Fiche

  • Oreillard gris Plecotus austriacus (J. B. FISCHER, 1829) Fiche

 

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